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À partir de 2026, l’État pourrait saisir et vendre automatiquement les biens immobiliers hérités. Mais que se passe-t-il ?
Bonne nouvelle, c’est (largement) exagéré.
Les vraies règles de succession, sans fioritures
En France, la succession est encadrée par un solide socle juridique. Quand vous héritez d’un compte d’épargne ou d’une vieille bâtisse familiale, c’est la loi qui dicte la marche à suivre. Et elle ne prévoit pas de passage en force.
Concrètement, les droits de succession sont calculés en fonction du lien de parenté avec le défunt. Exemple : entre parents et enfants, l’abattement grimpe à 100 000 €. Seule la somme au-delà de ce seuil est imposée.
D’ailleurs, la loi de finances 2025 prévoit d’assouplir ces règles avec des abattements plus généreux, notamment sur les dons.
Et ces histoires de paiement en liquide ? Certains s’inquiètent aussi des restrictions sur les paiements en espèces. Là encore, il n’y a pas de lien direct avec l’héritage. Ces mesures visent surtout à freiner le blanchiment d’argent.
Les délais de succession : un timing à respecter
Hériter n’est pas juste récupérer les clés d’une maison en ruine ou d’un coffre bien garni. Il y a des formalités à ne pas louper. Notamment la déclaration de succession à déposer dans un délai de six mois après le décès (en métropole).
Et si vous ne pouvez pas régler les droits tout de suite, le fisc propose des solutions comme un paiement différé ou étalé sur dix ans. Cependant, il faudra monter un dossier solide, et parfois offrir une garantie.
Vente forcée des biens : mythe ou réalité ?
Ce fameux scénario catastrophe dans lequel l’État débarque, met la maison aux enchères et vous laisse sur le trottoir avec votre valise est-il vrai ? Sachez qu’aucune loi n’autorise une saisie automatique des biens hérités.
En revanche, si les droits de succession ne sont pas payés malgré les relances et délais accordés, une saisie judiciaire peut être envisagée dans de rares cas.
Mais même là, le produit de la vente ne disparaît pas dans les caisses publiques. Une fois les dettes réglées, le reste revient aux héritiers.
Et si personne ne se manifeste pour réclamer l’héritage, on parle de succession vacante.
Et la réforme de la succession ?
Certains parlent d’une réforme à venir. C’est vrai que le sujet revient régulièrement sur le devant de la scène mais pas pour transformer l’État en squatteur professionnel.
Au contraire, les pistes évoquées vont plutôt vers une simplification, une meilleure fluidité dans la transmission, et parfois même des dispositifs pour éviter que les biens bloqués restent pendant des années dans des procédures kafkaïennes.
Les vidéos alarmistes font le buzz. Mais dans les faits, aucune réforme ne prévoit de mettre automatiquement vos héritages à l’encan.
Les règles fiscales peuvent être complexes et il y a parfois des tensions. Mais l’idée d’un État-vampire qui siphonne tout, sans prévenir ni procès n’est pas possible.