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En 2023, les automobilistes de 65 à 74 ans ont un taux de mortalité de 50 décès par million d’habitants, et ce chiffre grimpe à 77 chez ceux de 75 ans et plus.
C’est un constat inquiétant qui pousse à repenser la sécurité des conducteurs âgés.
Une loi qui fait débat : contrôle médical pour les conducteurs seniors
Pour répondre à ce problème, une proposition de loi a été déposée le 18 mars 2025 par Frédéric Valletoux, député de Seine-et-Marne.
L’idée est d’imposer des contrôles médicaux réguliers pour tous les conducteurs à partir de 70 ans, avec une visite médicale tous les cinq ans.
Cette mesure soutenue par une centaine de parlementaires commence à faire parler d’elle. En effet, l’objectif est de prévenir les risques d’accidents en évaluant la capacité physique et cognitive des seniors.
Aujourd’hui, en France, les examens médicaux ne sont requis que dans des cas spécifiques, comme après une suspension de permis pour conduite sous influence. La proposition de loi vise donc à rendre ces contrôles beaucoup plus systématiques.
Mais cette nouvelle règle ne fait pas l’unanimité chez les conducteurs seniors. Si certains experts en sécurité routière y voient une avancée, d’autres estiment que cette approche pourrait stigmatiser une tranche de la population active et indépendante.
Le GPS, un nouvel allié pour les seniors sur la route
En plus de ces contrôles médicaux, un autre dispositif pourrait devenir incontournable pour les conducteurs âgés : le GPS. L’objectif est d’installer un système de navigation obligatoire dans les véhicules des plus de 65 ans.
Ce dispositif permet d’offrir un soutien supplémentaire à ceux dont les capacités d’orientation spatiale se dégradent avec l’âge.
Le GPS ne serait pas qu’un simple outil de navigation. Il va inclure des alertes de sécurité comme des rappels pour faire des pauses lors de trajets longs ou des alertes de dépassement de vitesse.
Ces fonctionnalités cherchent à répondre à certaines limitations liées à l’âge tout en préservant l’autonomie des conducteurs seniors.
L’équilibre entre sécurité et autonomie
Mais au-delà de ces ajustements techniques, la question est de savoir comment concilier sécurité et liberté individuelle. Les seniors sont souvent les premiers à être touchés par les restrictions de mobilité, en particulier dans les zones rurales où les transports publics se font rares.
Ainsi, l’immobilisation d’un véhicule pour non-conformité aux nouvelles règles pourrait rapidement devenir un handicap majeur.
Les associations de seniors plaident pour une approche plus équilibrée alliant prévention, adaptation et non pas restrictions trop sévères.
Selon elles, l’expérience des conducteurs seniors est un atout non négligeable pour la sécurité routière. La formation continue pourrait être ainsi une alternative efficace aux contrôles médicaux.
Reste à voir si ces mesures auront l’impact escompté pour préserver la sécurité de tous, tout en respectant les libertés individuelles.
